Crottes dans les champs: propriétaires rappelés à la loi
Quoi de mieux que de laisser Médor s’ébattre hors de la ville? Rien sans doute. Sauf que la campagne n’est pas un espace de liberté absolue. Les chiens n’ont rien à faire dans les champs agricoles, cultivés, en jachère ou occupés par le bétail. Fin février, le Service cantonal des affaires vétérinaires (SCAV), en collaboration avec AgriGenève, l’a rappelé via un courrier adressé aux mairies et aux professionnels. La missive rappelle l’interdiction et avertit que l’amende peut s’élever jusqu'à 60'000 francs.
Le SCAV précise avoir été régulièrement saisi de plaintes d’agriculteurs concernant des crottes de chiens ou des comportements de poursuites d’animaux de rente.
Clôturer les terres agricoles?
De manière plus large, Marc Favre, président d’AgriGenève, confirme que les relations sont parfois tendues entre paysans et promeneurs. «Il y a une méconnaissance de notre travail. Les gens pensent que parce que l’espace est ouvert, il est disponible.»
En 2018, les gardes de l’environnement ont procédé à 198 interpellations de tout ordre. Soit le double que l’année précédente.
Il n’en reste pas moins que cette lettre a fait bondir les détenteurs de compagnons à quatre pattes, notamment sur les réseaux sociaux. Le président du Mouvement de défense des propriétaires de chiens de Genève, Manuel Alonso Unica, estime que «s’il y a des bêtes, il faut tenir son chien. Sinon, les champs devraient être clôturés afin de clarifier les droits. Nous en avons marre, car les contraintes sont de plus en plus fortes envers nos animaux.» 
(Source : 20 min)